Il y a 13 000 siècles a vécu Lezi, le « premier français »

Ce blog essentiellement consacré aux « grands hommes » de l’histoire de France ne pouvait pas faire l’impasse sur celui qui fut le premier d’entre eux, à savoir le premier humain à avoir jamais vécu sur le territoire national.

Les sources classiques n’étant bien évidemment d’aucun secours en la matière, il faudra nous reposer ici exclusivement sur les données fournies par l’archéologie.

Or, c’est sur le site héraultais de Lézignan-la-Cèbe que l’on a retrouvé en 2009 les plus anciennes traces connues d’une activité humaine. Il s’agit de galets ayant manifestement été taillés par la main d’un ou de plusieurs hominidés. Les analyses stratigraphiques ont livré pour ce site une datation particulièrement haute : 1,3 million d’années.

Dès lors, et même si le titre de cet article est bien évidemment un brin provocateur, il est néanmoins possible de dire que ce ou ces hominidés ont été les premiers des Français ! Et puisque leur chef a vécu à Lézignan, nous avons donc choisi de le surnommer Lezi.

. La lignée des hominidés

Avant d’aborder l’histoire de ce Lezi, refaisons d’abord un peu le point sur l’état de nos connaissances actuelles, tout en sachant qu’elles pourront être modifiées au fil des prochaines découvertes.

On définit généralement les hominidés par deux caractéristiques qu’ils semblent être les seuls à avoir possédé parmi tous les autres primates : d’une part une bipédie permanente, et d’autre part l’usage d’outils en pierre taillée. A ce compte-là, on peut estimer que les plus anciennes traces indiquant l’existence d’hominidés ont été retrouvées sur le site kényan de Lomekwi-3, daté de 3,3 Ma1.

Il semble que ces premiers hommes, quel que soit d’ailleurs le nom que l’on puisse leur donner2, ont commencé à quitter l’Afrique aux alentours de 2 Ma (et sans doute même un peu plus tôt3). Les plus anciens spécimens connus en dehors du continent noir ont en tout cas été découverts en 1991 sur le site géorgien de Dmanisi et sont datés de 1,8 Ma.

Quant à l’Europe occidentale proprement dite, des découvertes importantes y ont été faites sur les sites espagnols de Fuente Neva 3 (1,3 Ma), Sima del Elefante (1,2 Ma) et Orce-Barranco Leon (1,3 Ma), ainsi qu’à Kozanirka en Bulgarie (1,5 Ma) et Pirro Nord en Italie (vers 1,5 Ma).

A l’heure actuelle, le plus ancien fossile humain découvert en France demeure la dent retrouvée en juillet 2015 sur le site de la Caune de l’Arago, à Tautavel, dans les Pyrénées-Orientales. Datée de 0,55 Ma, elle appartenait à un Homo heidelbergensis, c’est-à-dire sans doute à une version archaïque de l’Homme de Neandertal.

Et pourtant, nous savons de façon certaine que le territoire français a été habité depuis bien plus longtemps que cela. Plusieurs sites ont en effet livré un matériel lithique caractéristique d’activités humaines, en particulier ceux de la grotte du Vallonnet dans les Alpes-Maritimes (1 Ma) et de Pont-de-Lavaud dans l’Indre (1 Ma). Jusqu’à présent toutefois, le site de Lézignan-la-Cèbe reste celui qui a fourni les datations les plus hautes (1,3 Ma).

. Le site de Lézignan

Le site paléontologique du Bois-de-Riquet, situé sur la commune de Lézignan-la-Cèbe, a été identifié dès 1985 par un amateur, Mr Jean Nizas. Il est implanté dans une ancienne carrière de basalte qui a été exploitée durant la majeure partie du 20ème siècle mais qui forme aujourd’hui un grand terrain vague isolé au milieu des terres agricoles.

Ce n’est qu’en 2008 que Mr Nizas s’est décidé à faire part de ses découvertes à des archéologues, qui ont alors entrepris de partir explorer les lieux. Bien leur en a pris puisqu’en effet, parmi les sédiments qu’ils y ont prélevé à l’occasion de quatre campagnes de fouille, ils ont pu extraire près de 3 000 ossements d’animaux. Et, au milieu de tout ce matériel, quelle n’a pas été pas leur surprise de mettre également au jour une vingtaine de galets manifestement travaillés par la main d’un ou de plusieurs hominidés !

Pour l’instant, seuls deux périmètres de quelques dizaines de mètres carrés ont été étudiés, les loci 1 et 2. Étant donné les perturbations importantes engendrées par l’activité de la carrière, qui ont fortement modifié la stratigraphie d’origine, il n’a pas été aisé de reconstruire l’histoire des lieux de façon précise. Il semble toutefois que cette zone ait été située aux abords d’un torrent, dont les eaux devaient d’ailleurs être assez vives. Par la suite, ce cours d’eau a été recouvert par une coulée de lave provenant de l’ancien volcan des Baumes, situé environ à 8 km plus au nord4. Cette coulée s’est rapidement asséchée, donnant ainsi naissance à une couche de basalte. Au fil des siècles, tout cet espace a été profondément modifié par la tectonique des plaques, l’Afrique remontant progressant vers l’Eurasie et soulevant cette dernière, si bien qu’il se situe aujourd’hui à près de soixante mètres au-dessus de son niveau d’origine.

Nous voici donc revenu il y a environ un million trois cent mille ans5, à un étage géologique appelé calabrien (q2), qui appartient lui-même au pléistocène inférieur. Lors de cet épisode interglaciaire, situé entre les glaciations de Donau et de Gunz, les régions situées au sud de la France connaissaient un climat relativement plus chaud qu’aujourd’hui. A l’endroit où s’étendent à présent des vignobles, on trouvait une vaste plaine herbeuse recouverte d’arbres dont les essences nous sont bien familières puisque typiques d’un climat tempéré et relativement humide : chênes, tilleuls, ormes, noyers, etc. Au milieu des différentes vallées adjacentes coulaient plusieurs rivières encaissées qui se rejoignaient dans la plaine côtière pour former un fleuve que l’on a appelé le paléo-Hérault.

La faune, manifestement très riche, se composait de plusieurs espèces de grands herbivores : équidés (equus altidens), proboscidiens (mammuthus meridionalis), bovidés (bison menneri), cervidés (praemegaceros) et rhinocéros (stephanorinus etruscus). La présence de ces différentes espèces explique vraisemblablement le caractère assez diffus de la couverture arborée, qui sans cela aurait du être bien plus dense.

Les principaux prédateurs étaient de grandes hyènes (pachycrocuta brevirostris), des ours (ursus deningeri), des panthères (panthera onca gombaszoegensis), ainsi que des loups (canis mosbachensis). Une faune en somme bien exotique à nos yeux, mais où l’on trouvait déjà malgré tout le blaireau (meles thorali), le pika (prolagus), le lapin (oryctolagus giberti), le renard (vulpes), la taupe (talpa) et le campagnol (microtus).

Hélas, le site de Lézignan n’a pas (encore ?) livré de restes humains. Malgré tout, et en utilisant les données accumulées sur d’autres sites à peu près contemporains, dont celui de Dmanisi en particulier, on peut établir quelques conjectures quant aux modes de vie des hominidés qui ont vécu là.

. La vie du premier français

Notre Lezi vit donc au sein d’un groupe familial très soudé, sans doute constitué d’une dizaine d’individus, peut-être plus. Nomades, lui et les siens se déplacent constamment à l’intérieur d’un vaste périmètre où ils tentent tant bien que mal de trouver leur subsistance. Chaque soir, ils se construisent des abris de branchages afin de pouvoir passer la nuit dans une plus grande tranquillité. Pour ce faire, ils choisissent sans doute des bosquets ou bien des anfractuosités rocheuses, peut-être aussi des arbres. On pense d’ailleurs qu’ils sont capables de réaliser des travaux de vannerie assez simples, par exemple ceux consistant à assembler des branches et des feuillages.

Physiquement, Lezi ne correspond pas exactement à nos critères de beauté, bien au contraire. Le crâne aplati sur la partie supérieure, la face prognathe, il dispose de dents puissantes et notamment de canines assez développées. Haut d’environ 1,50 à 1,60 m6, il a de longues jambes très robustes, ce qui fait de lui un excellent marcheur et, sans doute, un très bon coureur. Pesant une cinquantaine de kilos, il est doté d’une musculature impressionnante, ce qui lui est très utile pour tenir à distance la plupart de ses prédateurs potentiels, en particulier les hyènes.

Il utilise sans doute beaucoup d’objets de bois, et notamment des bâtons, mais ces derniers étant périssables ils n’ont pas laissé de traces. A l’inverse, on a découvert de nombreux outils taillés dans de la roche, qu’il s’agisse de silex, de quartz ou de basalte. Ce sont des outils assez grossiers, dits de mode 1 (ou oldowayens)7, c’est-à-dire essentiellement des galets aménagés de type chopper (à un seul tranchant) et chopping-tools (à deux tranchants) ainsi que des éclats de tailles diverses.

Lezi est un omnivore, qui chasse avec efficacité le petit gibier mais peut aussi jouer les charognards à l’occasion, par exemple lorsqu’il trouve des carcasses de gros gibiers. Après en avoir découpé de larges morceaux de viande, Lezi brise ensuite les os des membres afin d’en consommer la moelle et fracture les crânes pour en extraire la matière cérébrale. Sans doute opportuniste, il doit aussi attraper lorsqu’il le peut des poissons, des batraciens, des escargots et peut-être aussi ramasser des végétaux, en particulier des fruits et des noix. Les découvertes faites sur le site espagnol de Gran Dolina, bien que reflétant une réalité beaucoup plus tardive (0,8 Ma), permettent de ne pas exclure un recours fréquent à l’anthropophagie.

D’autres questions se posent auxquelles on peut également tenter d’apporter un début de réponse. Par exemple, sait-on si Lezi était velu et de quelle couleur était sa peau ?

Sous leurs poils, les singes anthropoïdes ont un épiderme relativement clair, car ils sont bien protégés de la morsure du soleil par l’abondance de leur toison. Comme ils évoluent par ailleurs au sein d’un environnement forestier très riche en ressources, ils trouvent leur nourriture dans un espace relativement limité et se déplacent donc assez peu. Mais à partir du moment où l’hominidé, désormais parfaitement bipède, a évolué dans des savanes arborées, il a du modifier son régime alimentaire et sa méthode de prédation. Devenu un grand marcheur, il transpirait beaucoup plus, ce qui a favorisé le développement de ses glandes eccrines. Dès lors, ses poils ont commencé à représenter pour lui une gêne et ce sont les individus qui en avaient le moins qui ont été favorisés par rapport aux autres8. D’après le professeur David Reed, qui a étudié l’histoire génétique des parasites propres aux systèmes pileux des grands primates, les hominidés auraient ainsi commencé à perdre leur toison il y a environ 3,5 Ma. A partir de là, exposés de façon plus intense au rayonnement solaire, ils ont développé un taux de mélanine plus élevé, ce qui a progressivement assombri leur peau. Étant donné ce que l’on sait des conditions de vie de Lezi, on peut donc estimer qu’il devait être assez glabre et avoir la peau plutôt sombre.

En revanche, il n’est pas possible de savoir s’il vivait totalement nu (ce qui est le plus probable), où bien s’il lui arrivait parfois de se couvrir le corps, notamment en utilisant la fourrure de ses proies, en particulier durant la saison froide. Si cette dernière hypothèse reste plausible, toujours est-il que l’aiguille n’ayant pas encore été inventée, ces premiers usages vestimentaires devaient être encore bien sommaires.

Il est assez difficile de dire ce qu’étaient ses capacités intellectuelles. D’après ce que nous savons, son volume crânien devait tourner autour de 700 à 800 cm3, contre 350 à 450 cm3 pour un chimpanzé et 1 500 cm3 environ pour un Homme moderne. Mais il ne faudrait pas conclure cependant qu’il aurait été 30% plus intelligent qu’un singe et deux fois moins qu’un être humain, car les capacités mentales ne dépendent pas uniquement de la taille du volume crânien. Il était en tout cas assez intelligent pour maîtriser au mieux les ressources de son environnement et pouvoir se reproduire, ce qui est bien là l’essentiel.

Lezi parlait-il ? Oui, puisque selon toute vraisemblance il devait pouvoir communiquer ses intentions à ses congénères et attendre d’eux une certaine forme de réactivité et de coopération. Les scientifiques ont découvert qu’il disposait d’ailleurs d’une aire de Broca bien développée, or cette zone du cerveau est spécialisée dans le traitement des informations langagières. Mais ce mode de communication se faisait-il sous la forme de codes gestuels et de vocalises rudimentaires, ou bien d’un langage évolué, cela reste très difficile à dire. Toujours est-il que, d’après certains chercheurs, la disposition très haute de son larynx ne devait pas lui permettre de moduler autant de sons différents que ne le fera plus tard l’Homo sapiens.

A cette haute époque, Lezi et les siens ne détenaient encore aucune de ces caractéristiques qui sont généralement attribuées à l’homme préhistorique par l’imaginaire collectif. Ainsi, ils ne maîtrisaient pas la technique du feu et consommaient donc la viande crue. Ils n’étaient pas non plus capables de survivre sous de hautes latitudes, où les hivers sont rigoureux, ou bien dans des environnements montagneux. Toutefois, lors des périodes interglaciaires les plus favorables, certaines de ces communautés primitives ont pu remonter assez haut vers le nord et par exemple jusqu’en Angleterre, où l’on a récemment découvert leurs traces (Happisburg, 0,8 Ma9). Ils ne décoraient pas non plus les parois des cavités qu’ils visitaient, ne fabriquaient pas de statuettes et ne peignaient sans doute pas leurs corps. En fait, on ne pense pas qu’ils aient vraiment été capables de développer une pensée symbolique. Et pourtant, très bien adaptés à leur environnement, ils ont su vivre, évoluer et se multiplier pendant une échelle de temps considérable, bien plus longues que celles de toutes les civilisations bâties par l’Homme moderne depuis le Néolithique.

Plusieurs scenarii ont été envisagés pour tenter l’expliquer l’origine des ossements et des artefacts découvert au Bois-de-Riquet. Parmi eux, il y a la possibilité que des crues torrentielles aient emporté des cadavres d’animaux jusqu’à des anfractuosités situées au bord la rivière, créant ainsi des sortes de charniers. Attirés par l’odeur, des carnivores sont venus se repaître de cette manne et, parmi eux, une poignée d’hominidés, dont notre Lezi. Ramassant des galets, celui-ci et ses compagnons ont alors entrepris de leur donner la forme qu’ils estimaient la plus appropriée pour pouvoir dépecer les carcasses et fracturer les ossements. Ils ne sont peut-être pas restés très longtemps sur place. Peut-être ont-ils été dérangés par l’arrivée d’autres prédateurs, qui sait ? Ils ont alors dû emporter avec eux quelques morceaux de viande pour pouvoir les consommer à l’abri. Les galets, quant à eux, sont restés et, quelques années plus tard, toute cette petite scène de la vie ordinaire de la savane a été recouverte par une coulée de lave, jusqu’à ce qu’un jour…

Conclusion

Vingt-trois galets taillés par des charognards au bord d’un torrent il y a de cela près de treize mille siècles, c’est donc ainsi que commence le premier chapitre du grand livre de la longue histoire de France ! Mais ne dit-on pas que les grandes choses ont souvent de petits commencements ? On n’a pas encore érigé de statue de Lezi sur les places de nos villes ou de nos villages, et sans doute ne le fera t-on jamais. L’on enseigne guère son histoire dans les écoles et la plupart des gens ignorent même jusqu’à son existence, et sans doute n’en ont-ils que faire. Alors certes, Lezi n’est probablement pas notre ancêtre direct, puisque l’espèce Homo Sapiens, celle à laquelle nous appartenons, est issue d’Homo Erectus apparus en Afrique il y a « seulement » 300 000 ans. Et pourtant, il aura fallu que de petits êtres dans son genre fassent preuve d’une solide et surprenante volonté pour parvenir à survivre et à se reproduire au sein d’environnements aussi hostiles. Mais il est bien certain que s’ils n’y étaient pas parvenus, alors nous ne serions pas là aujourd’hui à écrire ou à lire ces lignes

Notes :

1 Ma = millions d’années.

2 Et en la matière, les paléoanthropologues se sont montrés très prolifiques : Homo rudolfensis, Homo ergaster, Homo habilis, Homo erectus, Homo heidelbergensis, Homo gautengensis, Homo georgicus, Homme de Java, Homme de Pékin, etc. Autant de noms différents qui pourraient en réalité ne désigner que des variations chronologiques et géographiques d’une seule et même espèce d’Hominidé, elle-même issue d’une forme tardive d’australopithèque.

3 En 2015, les fragments de mâchoires d’hominidés découverts sur le site chinois de Longguppo ont été datés de 2,48 Ma. En janvier 2016, on a évoqué une datation de 2,6 Ma pour le site indien de Masol, situé au nord de New-Delhi.

4 Plusieurs éruptions se sont en effet produites dans cette région entre 2 Ma et 0,6 Ma, à l’époque où le Massif central, tout proche, connaissait une activité éruptive récurrente.

5 Lors de sa découverte, le site de Lézignan a été approximativement daté de 1,6 Ma. Les recherches ultérieures ont amené à revoir à la baisse cette première estimation. A l’heure actuelle, la période qui va de 1,3 Ma à 1,1 Ma est considérée comme plus probable.

6 Les spécimens féminins étaient sans doute un peu plus petits que les mâles, c’est ce que l’on appelle le dimorphisme sexuel.

7 L’apparition du biface, caractéristique d’une industrie lithique de type 2, est contemporaine du site de Lézignan. Mais il semble avoir été d’abord un phénomène purement africain (Kokiselei-4, Kenya, 1,74 Ma), avant de se répandre ensuite en Europe, où l’on a trouvé les plus anciens sur le site d’Estrecho del Quipar en Espagne (0,9 Ma).

8 Le principe de la sélection naturelle explique parfaitement ces évolutions adaptatives successives. A chaque nouvelle génération, les représentants d’une même espèce, bien qu’ils partagent un patrimoine génétique en grande partie commun, possèdent néanmoins des particularités qui leur sont propres. Autrement dit ce ne sont pas des clones ; ils peuvent être plus grands, plus petits, synthétiser plus rapidement certaines protéines, avoir un taux de mélanine plus élevé, etc. Or, en fonction des évolutions de l’environnement local, certaines de ses particularités vont s’avérer utiles et d’autres néfastes, la plupart n’étant ni l’un ni l’autre. Les individus les plus favorisés vont vivre plus longtemps, rester en meilleure santé et se reproduire avec plus de facilité. Leur patrimoine génétique va alors se répandre au sein de la population et finir par devenir majoritaire au sein des générations ultérieures. Ce principe, envisagé dans la très longue durée, explique l’évolution des espèces mais aussi l’apparition de nouvelles, car à partir d’une certaine limite, deux individus aux patrimoines génétiques différents ne peuvent plus se reproduire car leurs gamètes ne sont plus compatibles.

9 A moins bien sûr que l’Homme n’ait appris à maîtriser beaucoup le feu plus tôt que ce que l’on ne pensait jusque-là ?

Bibliographie :

. Bourguignon, Laurence et alii : « Bois-de-Riquet, Lézignan-la-Cèbe, Hérault : A late Early Pleistocene archeological occurrence in Southern France », in Quaternary International XXX (2015), 1-17 .

. Depaepe, Pascal : La France du Paléolithique, La Découverte, 2009.

. Picq, Pascal : Premiers hommes, Flammarion, 2016.

Crédit photographique : les collines de Santa Ynez, près de Los Angeles. Un paysage californien qui est peut-être assez proche de celui dans lequel a jadis vécu Lézi. By Clyde frogg (Own work) [Public domain], via Wikimedia Commons.

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